Découvrir la VR, ou comment j’ai appris à aimer la Matrice

duel

 

Prenez, s’il vous plait, le temps de regarder l’image ci-dessus. Il s’agit du premier jeu vidéo auquel j’ai joué de ma vie. Gunfighter, alias Duel, alias plein d’autres noms encore, sur Philips Videopac. Impossible de vous dire quel âge j’avais précisément, mais c’était il y a au moins trente ans. Et donc, trente ans plus tard, me voici l’air con avec un casque de réalité virtuelle sur le crâne. Et tant de chemin parcouru, c’est forcément émouvant.

 

J’avais beau faire l’indifférent, j’en avais envie de la VR. Je voulais voir à quoi ça ressemblait. Et comme je n’ai pas les moyens de me payer un PC de gamer ultime avec en prime le HTC à 1000 boules, je me suis dirigé vers le « meilleur marché », le casque VR de la PS4. Je m’en étais offert une pour mon anniversaire. Genre quatre mois avant d’apprendre que la PS4 Pro allait sortir, pour le même prix. Merci Sony, mais comment dit-on « vache à lait » en japonais ?

 

Alors voilà, j’ai économisé autant que faire se peut, j’ai patienté le temps que l’article ne soit plus en rupture de stock, et le casque VR est arrivé dans mon salon. Petit salon, au demeurant, mais ce n’est pas grave : la VR de la PS4, ça se passe dans le canapé. Ça tombe bien, c’est l’endroit que je préfère.

 

Arrête ton char ! ou le plaisir de tout exploser en VR.

 

Évidemment, pour le moment, je tourne avec les démos. Et les trucs gratuits. Ce n’est que je sois radin, c’est juste que consacrer 60 euros (après en avoir claqué 500 dans le casque et la caméra Sony) à des jeux qui semblent encore balbutiants en termes de fun et de gameplay, ce serait pousser mémé dans les orties avec tellement de hargne que la Justice finirait par s’en émouvoir.

 

Reste que je suis obligé de vous dire quelque chose : oui l’image du casque est bien pixelisée façon PS2, et oui les trucs de démo manquent pour la plupart de relief. Et je m’en fiche. Je suis dedans. Et depuis plusieurs jours que je teste le casque VR, à petites doses pour habituer mon cerveau autant que mon estomac, je vais de surprises en ravissements.

 

D’abord, d’un point de vue pratique, le casque est facile à brancher (sauf si vous détestez les fils), facile à mettre et vraiment confortable. Il laisse peut-être passer un peu de jour sur les côtés, mais on l’oublie bien vite une fois dans l’immersion. Il a tendance par contre à s’embuer facilement, ça vaut le coup d’y donner un petit coup de lingette de temps en temps.

 

PlayStation®VR Demo Disc_20161122010439

L’envie de tendre la main pour toucher la raie.

 

Ensuite, du point de vue des programmes proposés, j’ai testé comme tout le monde le disque de démo inclus avec le casque. Je n’ai pas encore essayé tous les jeux, d’ailleurs. J’ai fait la petite descente dans l’océan, franchement jolie, mais je n’ai pas vu le fameux requin dont tout le monde parle sur le Net. Il faut acheter le jeu 50 balles pour le débloquer, et personnellement j’attendrai les soldes avant de m’offrir un simulateur d’aquarium.

 

Sinon j’ai conduit comme un taré sur un circuit de course et je n’ai (presque) pas été malade, j’ai conduit un tank et je n’ai (presque) pas été malade, et je me suis pris la démo de Rush of Blood et je n’ai (presque) pas chié dans mon froc. Celui-ci, c’est LE jeu auquel j’ai envie de jouer, mais j’attends que les manettes move soient de nouveau disponibles avant de me l’offrir. L’expérience de tir avec le seul pad PS4 n’est pas si mal, mais n’est pas le sommet du fun non plus.

 

J’ai regardé des petites vidéos en VR sinon, un dessin animé choupinet et marrant façon Tex Avery qui s’appelle Invasion, ou encore une sorte de simulateur de concert, Hatsune Miku : VR Future Life, où je me suis retrouvé face à une chanteuse de J-pop façon manga, tout en agitant un bâton lumineux et en essayant de mater sous sa jupette. Mais c’est conçu pour qu’on ne puisse pas.

 

Until Dawn™: Rush of Blood_20161122005129

Rush of Blood, ou de l’impossibilité de faire une capture d’écran qui ne soit pas de traviole en VR.

 

Bon, vous me direz que tout ça n’a pas l’air folichon, mais c’était sans compter sur The Playroom VR, une collection de jeux vraiment gratuits pour le coup, qui ne sont pas sans rappeler les premiers jeux auxquels on jouait en découvrant la Wii. Certains se font à plusieurs (une chasse aux fantômes, une espèce de Qui est Qui façon Western) et c’est bien fun, et là je sors tout juste d’un jeu de plateforme qui se joue seul, en VR, en immersion totale, et j’ai pris un pied d’enfer.

 

Je sais que c’est idiot, mais je marche à fond. Encore du moins. Je m’accorde le temps de devenir cynique. Mais pour l’instant, oui ça me fait encore des frissons de lever la tête et de voir le ciel du jeu, de me retourner et de voir l’arrière du jeu, de voir le jeu partout où je regarde, de faire partie du jeu à ce point. D’avoir envie de tendre la main pour toucher les objets à proximité, de me pencher pour éviter machinalement un obstacle virtuel. Ça marche, c’est tout.

 

Ça marche tellement, et c’est tellement une étape nouvelle dans ma petite vie de joueur geek, que j’en ai éprouvé le besoin de signer ce billet sans intérêt, et qui n’a rien à foutre sur un blog consacré au Thomson. Ou peut-être que si. Après tout, passer du TO8D à un casque de réalité virtuelle en l’espace d’une trentaine d’années, c’est juste un truc de malade. Quand on pense qu’il a fallu plusieurs millénaires pour passer de la croix à la chaise électrique !

 

Hatsune Miku: VR Future Live Demo_20161122011212

Sega qui impose son copyright jusque sur les captures d’écran PS4.

 

Est-ce à dire que je recommande la VR, ou au moins le casque VR de la PS4 ? Mëme pas, en réalité. Le fait d’avoir cédé à un caprice ne veut pas dire que je conseille aux autres de faire de même. Mais si vous aimez les jeux vidéos et n’avez pas encore tenté la VR, essayez la, d’une manière ou d’une autre. Mais pas chez moi, car comme disait le poète, « y a pas de place à cause du piano ».

 

Et pour les esprits chagrins ou chafouins qui feront remarquer que sur le casque VR de la PS4, Sony et bonnes moeurs obligent, on ne pourra pas avoir de porno, je ne peux répondre qu’une chose : mais voyons les enfants, le porno c’est comme la vie, il apparaît toujours dès qu’un environnement le lui permet, même hostile en apparence…

 

Bref, j’ai commencé en parlant de la Philips Videopac et je conclus en mentionnant le porno, c’est toute l’histoire de mon enfance résumée en un billet. Pour autant, je tiens à rassurer les quelques lecteurs occasionnels de ce blog : VR ou pas, mes deux TO8 ne sont pas près de prendre la poussière, et j’ai également plein de jeux d’une exceptionnelle modernité à découvrir, maintenant que mon Atari 520 STE a un nouveau cordon péritel !

 

THE PLAYROOM VR_20161122005631

Un faux Mario en VR qui en jette à mort.

 

3 comments

  1. Fonf dit :

    Vivement des articles sur les jeux Atari 520 STE 😉 Le successeur de mon Thomson à l’époque.

    • Le Thomsonaute dit :

      Bonjour Fonf, merci pour vos commentaires qui sont autant d’encouragement à continuer d’essayer de faire vivre ce blog ! 🙂 Des articles sur les jeux Atari (mais aussi Amstrad) dont partie de mes envies, mais il est vrai que je veux avant tout favoriser le Thomson, et malheureusement j’ai du mal à trouver le temps pour être prolixe. Mais encore une fois, l’envie est bien là, et comme je fais ce blog aussi pour me faire plaisir, il n’y a pas de raison que je n’y cède pas ! 😀

      • Fonf dit :

        Bien joué en tout cas pour ce blog. Thomson, c’était mes premiers pas dans l’informatique et les jeux vidéos, alors avoir un site de qualité et surtout bien écrit sur le sujet, je suis preneur à donf comme disent les jeunes (d’il y’a 20 ans).

        Pour le pont vers l’Atari ST et l’Amstrad CPC, cela peut passer par des comparatifs de jeux sortis sur les 3 bécanes. Pendant mes années Thomson, mes potes étaient sur Amstrad CPC et on avait un paquet de jeux en communs. Apres avec l’Atari ST, il y’a peut être moins de jeux en commun avec le Thomson (mais beaucoup avec le CPC).

        Maintenant que j’ai vu qu’on pouvait être prévenu de l’arrivée d’un nouvel article, je viendrai plus qu’une fois par an par hasard 😉

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